Dans un monde des réseaux sociaux où chaque post peut vous hanter éternellement, Threads expérimente une fonctionnalité rafraîchissante : les publications éphémères. Ce rival de Twitter, lancé par Meta en juin dernier, teste actuellement auprès de certains utilisateurs la possibilité de publier du contenu qui s’auto-efface après 24 heures. L’objectif ? Encourager un partage plus spontané et authentique, libéré de la pression d’un historique permanent.
La pression de la permanence numérique
Depuis l’avènement des réseaux sociaux, une épée de Damoclès plane au-dessus de nos têtes : chaque pensée partagée, chaque photo postée, chaque like laissé risque de nous poursuivre ad vitam æternam. Combien de carrières ont été brisées, de réputations ternies par d’anciens tweets mal avisés ressurgis des tréfonds de l’internet ?
Face à cette pression, beaucoup se réfugient dans les messageries privées pour leurs échanges les plus personnels et spontanés. Les réseaux sociaux deviennent le royaume de contenus soigneusement mis en scène, au détriment de l’authenticité. C’est ce constat qui a poussé Adam Mosseri, grand patron de Threads, à explorer des solutions pour libérer la parole.
Threads mise sur l’éphémère pour désinhiber
Aujourd’hui, un groupe restreint d’utilisateurs de Threads a la possibilité d’activer l’option « publications éphémères ». Une fois ce mode enclenché, leurs posts disparaissent automatiquement après 24 heures, comme un story Instagram. Plus de traces, plus de comptes à rendre à la postérité.
L’équipe de Threads espère ainsi voir fleurir un contenu plus « brut et authentique », les utilisateurs se sentant moins bridés par la peur que leurs mots leur soient un jour rappelés. Autres pistes envisagées par le passé : l’archivage ou la suppression automatiques des posts après 30 ou 90 jours.
L’éphémère, futur des réseaux sociaux ?
Threads n’est pas seul à miser sur l’éphémère pour répondre à l’anxiété de la publication. Son grand rival Twitter (rebaptisé « X ») a récemment fait le choix de masquer les « Likes » des utilisateurs, là encore pour réduire la pression liée aux interactions avec certains contenus sensibles.
Si les contenus qui s’effacent pourraient en effet libérer une parole plus décomplexée et susciter plus d’engagement, Threads devra cependant veiller à ne pas devenir non plus le réceptacle de propos haineux ou polémiques sous couvert d’éphémère. Un équilibre délicat à trouver.
Une chose est sûre : le succès des stories éphémères sur Instagram et autres plateformes prouve l’appétence des utilisateurs pour ce type de formats. La pression d’une trace numérique permanente pèse sur beaucoup d’internautes, freinant leur spontanéité sur les réseaux. En proposant une échappatoire, ne serait-ce que temporaire, Threads pourrait bien avoir trouvé une clé pour réenchanter les interactions sociales en ligne.
Peut-être que les posts auto-destructeurs conduiraient à plus de réactions à chaud, et donc à plus de discussions dans l’application.
Adam Mosseri, responsable de Threads
Reste à voir si cette stratégie de l’éphémère, malgré ses promesses de liberté et d’authenticité, saura véritablement convaincre les utilisateurs sur le long terme. Les prochains mois nous diront si Threads a visé juste avec ce pari audacieux. Une chose est sûre : dans la guerre sans merci que se livrent les réseaux sociaux, l’innovation et la capacité à répondre aux aspirations profondes des internautes seront les clés du succès.
Threads n’est pas seul à miser sur l’éphémère pour répondre à l’anxiété de la publication. Son grand rival Twitter (rebaptisé « X ») a récemment fait le choix de masquer les « Likes » des utilisateurs, là encore pour réduire la pression liée aux interactions avec certains contenus sensibles.
Si les contenus qui s’effacent pourraient en effet libérer une parole plus décomplexée et susciter plus d’engagement, Threads devra cependant veiller à ne pas devenir non plus le réceptacle de propos haineux ou polémiques sous couvert d’éphémère. Un équilibre délicat à trouver.
Une chose est sûre : le succès des stories éphémères sur Instagram et autres plateformes prouve l’appétence des utilisateurs pour ce type de formats. La pression d’une trace numérique permanente pèse sur beaucoup d’internautes, freinant leur spontanéité sur les réseaux. En proposant une échappatoire, ne serait-ce que temporaire, Threads pourrait bien avoir trouvé une clé pour réenchanter les interactions sociales en ligne.
Peut-être que les posts auto-destructeurs conduiraient à plus de réactions à chaud, et donc à plus de discussions dans l’application.
Adam Mosseri, responsable de Threads
Reste à voir si cette stratégie de l’éphémère, malgré ses promesses de liberté et d’authenticité, saura véritablement convaincre les utilisateurs sur le long terme. Les prochains mois nous diront si Threads a visé juste avec ce pari audacieux. Une chose est sûre : dans la guerre sans merci que se livrent les réseaux sociaux, l’innovation et la capacité à répondre aux aspirations profondes des internautes seront les clés du succès.
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