En 2024, le débat sur l’importance des backlinks dans le référencement fait toujours rage. Google a beau minimiser leur impact, une étude récente menée par l’agence américaine Internet Marketing Ninjas vient remettre en question ces affirmations. Alors, quel est le véritable rôle des liens retour dans le classement des pages web ? Décryptage.

Une étude qui démontre le poids des backlinks

Pour tenter de faire la lumière sur ce sujet controversé, Jim Boykin, PDG d’Internet Marketing Ninjas, a analysé les 10 premiers résultats sur Google.com pour 200 requêtes commerciales. Verdict sans appel : il est quasiment impossible de se hisser dans le top 10 avec peu de backlinks. Seuls 0,3% des sites étudiés avaient entre 50 et 100 liens, et aucun ne dépassait la 10ème place avec moins de 50 liens.

Autres chiffres éloquents :

  • 96,3% des pages en première page ont plus de 1000 backlinks issus de domaines de référence uniques
  • 33,7% en comptent même entre 1000 et 10000, et 36,9% entre 10000 et 100000

De quoi prouver que malgré les dires de Google, les liens retour restent cruciaux pour espérer un bon classement, même avec un nombre « raisonnable ». L’étude montre d’ailleurs que trop de backlinks (1 million et +) peut s’avérer contre-productif.

La qualité des liens, un paramètre essentiel

Si cette étude met en évidence la corrélation entre le nombre de backlinks et le classement, elle n’aborde pas en détail la notion de qualité. Pourtant, Google ne cesse de le répéter : tous les liens n’ont pas la même valeur à ses yeux. Les facteurs clés sont :

  • La confiance et l’autorité du domaine source
  • Le trafic et les clics générés
  • La pertinence du texte d’ancrage
  • La réputation de l’auteur du contenu d’origine

Autant de critères qui demandent une analyse plus fine qu’un simple décompte global. Un lien de qualité vaudra toujours mieux qu’une multitude de liens douteux.

L’avis nuancé de certains experts SEO

Si les conclusions de l’étude semblent sans équivoque, des spécialistes comme Nicolas Robineau (agence Studioclick) invitent à les relativiser. Il pointe notamment du doigt la méthodologie basée uniquement sur le volume de liens, sans contextualisation des requêtes analysées. Selon lui, il s’agirait surtout de résultats liés aux médias et aux marques, limitant la portée de la démonstration.

Des études sur les backlinks réalisées aux États-Unis pourraient ne pas avoir les mêmes résultats que celles effectuées en France et dans d’autres pays européens…

Nicolas Robineau, Studioclick

En effet, les comportements des internautes et les critères de pertinence varient d’un pays à l’autre. Une analyse plus globale serait nécessaire pour avoir une vision d’ensemble.

Trouver le juste équilibre dans sa stratégie de liens

Au final, cette étude a le mérite de remettre les backlinks sur le devant de la scène SEO et de questionner le discours officiel de Google. S’ils ne sont peut-être plus le seul critère déterminant, ils conservent un rôle majeur dans l’algorithme. Négliger totalement les liens serait donc une erreur pour quiconque vise les premières positions, surtout sur des requêtes concurrentielles.

Cependant, se focaliser uniquement sur la quantité sans se soucier de la qualité n’est pas non plus une stratégie payante sur le long terme. L’idéal reste de construire progressivement un profil de liens diversifié, naturel et pertinent. Un travail de longue haleine qui demande un vrai savoir-faire, mais qui finit par porter ses fruits en termes de visibilité et de trafic qualifié. L’équilibre est la clé !