Instagram ne cesse d’évoluer pour offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Récemment, le patron d’Instagram Adam Mosseri a révélé un détail intéressant sur le fonctionnement de la plateforme : la qualité des vidéos publiées dans les Stories et les Reels est ajustée dynamiquement en fonction de leur popularité. Une approche qui soulève des questions sur l’impact pour les créateurs de contenu. Décryptage.

Une qualité vidéo adaptée à l’engagement

Lors d’une session de questions-réponses sur les Stories Instagram, Adam Mosseri a expliqué que la qualité d’une vidéo peut être réduite ou augmentée selon le nombre de vues qu’elle génère. Concrètement, si une vidéo n’est pas beaucoup regardée après sa publication, Instagram va basculer sur une version de moindre qualité pour économiser des ressources. À l’inverse, si la vidéo regagne en popularité, la plateforme réactivera la version haute définition.

Instagram tient également compte de la qualité de la connexion internet des utilisateurs. Si quelqu’un accède à une vidéo avec une connexion lente, l’application lui servira une version allégée pour un chargement plus rapide. L’objectif est clair : offrir la meilleure expérience de visionnage au plus grand nombre, quitte à sacrifier un peu de qualité pour les contenus moins populaires.

Un système qui avantage les créateurs stars

Si cette optimisation peut sembler logique d’un point de vue technique, elle soulève néanmoins un problème pour les créateurs de contenu. Comme l’explique Adam Mosseri, ce mécanisme fonctionne de manière globale et non individuelle : Instagram favorise une qualité supérieure pour les créateurs qui génèrent le plus de vues. Un cercle vertueux pour les comptes les plus populaires, mais qui risque de pénaliser les créateurs émergents.

Les petits créateurs n’ont historiquement pas eu leur juste part de portée sur Instagram, et nous voulons changer cela.

– Adam Mosseri, patron d’Instagram

Un paradoxe alors qu’Adam Mosseri affirmait en avril dernier vouloir justement donner plus de visibilité aux créateurs émergents. Servir des vidéos de moins bonne qualité aux comptes moins populaires semble aller à l’encontre de cet objectif. Un contenu avec une résolution dégradée aura naturellement plus de mal à susciter l’engagement et risque d’inciter les créateurs à le supprimer, créant ainsi un cercle vicieux.

L’impact réel sur l’engagement en question

Face à ces inquiétudes, Adam Mosseri se veut rassurant. Selon lui, la différence de qualité n’est pas énorme et l’engagement dépend bien plus du contenu de la vidéo que de sa résolution. Il note que la qualité semble être plus importante pour le créateur original, qui aura tendance à supprimer sa vidéo si elle semble floue, que pour les spectateurs.

Difficile de contredire le patron d’Instagram sur ce point, lui seul ayant accès aux données permettant de mesurer l’impact réel de ce paramètre sur l’engagement. Néanmoins, on peut légitimement penser que beaucoup de créateurs seront réticents à partager un contenu de qualité dégradée. Après tout, chaque détail compte pour capter l’attention sur une plateforme ultra-concurrentielle comme Instagram.

Adapter sa stratégie en conséquence

Que vous soyez un créateur établi ou en herbe, il est important de garder ce paramètre en tête lors de l’analyse de vos performances. Si vous constatez une baisse d’engagement sur vos vidéos plus anciennes, cela peut être dû à une réduction automatique de leur qualité. Un élément à prendre en compte dans votre stratégie de contenu.

Quelques conseils pour tirer votre épingle du jeu malgré tout :

  • Misez sur des vidéos courtes et percutantes qui captent immédiatement l’attention
  • Soignez vos miniatures pour inciter au clic même si la qualité est réduite
  • Encouragez votre communauté à activer les notifications pour ne rien rater

Enfin, n’hésitez pas à rappeler régulièrement à votre audience vos anciennes vidéos qui restent pertinentes. C’est l’occasion de leur donner un nouveau souffle et de bénéficier à nouveau d’une qualité optimale si elles rencontrent leur public. Avec de la créativité et de la persévérance, il est possible de contourner intelligemment ces nouveaux défis algorithmiques !