Les géants de la tech sont souvent sous le feu des projecteurs lorsqu’il s’agit de la protection des données personnelles de leurs utilisateurs. Récemment, Meta, maison mère de Facebook et Instagram, a annoncé quelques ajustements à ses Conditions d’Utilisation et Standards Communautaires. Rien de révolutionnaire, mais des précisions de langage intéressantes concernant les utilisations abusives de ses plateformes.
Un accord tacite dès l’utilisation des apps
Premier changement notable : Meta a déplacé en tête de ses Conditions d’Utilisation un paragraphe stipulant clairement que l’utilisation de Facebook, Instagram et autres produits vaut acceptation desdites conditions.
« Ces Conditions constituent donc un accord entre vous et Meta Platforms, Inc. Si vous n’acceptez pas ces Conditions, alors n’accédez pas ou n’utilisez pas Facebook ou les autres produits et services couverts par ces Conditions. »
Un rappel bienvenu, alors que de nombreux utilisateurs ne prennent souvent pas la peine de lire ces fameux «Terms of Service» pourtant contraignants juridiquement. Meta souhaite une transparence totale sur ce à quoi on s’engage en utilisant ses plateformes.
Focus sur le mésusage et le scraping de données
Meta a également renforcé son langage concernant les utilisations abusives de ses apps, et notamment le scraping, c’est à dire l’extraction automatisée de données. Les conditions précisent maintenant que cette pratique est interdite, même lorsqu’on est connecté à un compte Facebook ou Instagram.
« Vous ne pouvez pas accéder ou collecter des données depuis nos produits en utilisant des moyens automatisés (sans notre permission préalable) ou tenter d’accéder à des données que vous n’avez pas la permission d’accéder, que cet accès ou cette collection automatisée soit entrepris en étant connecté à un compte Facebook ou non. »
Cet ajout vient compléter un paragraphe déjà existant qui interdisait de contourner les mesures de protection mises en place par Meta. Le message est clair : le scraping massif de données, très prisé pour entraîner des IA par exemple, n’a pas sa place sur Facebook et Instagram, point final.
Clarification sur les avatars et l’IA
Enfin, Meta a ajouté des mentions spécifiques à ses Conditions d’Utilisation concernant les avatars et l’intelligence artificielle. L’entreprise rappelle que l’utilisation de ces fonctionnalités est soumise à des conditions spécifiques, qui peuvent primer sur les conditions générales en cas de contradiction.
« Si vous utilisez les Avatars, alors les Conditions des Avatars s’appliquent également. Si vous utilisez nos produits et fonctionnalités d’IA, les Conditions Meta AI s’appliquent également. Dans la mesure où des conditions supplémentaires sont en conflit avec ces Conditions, les conditions supplémentaires prévaudront dans la mesure du conflit. »
En clair, si vous créez un avatar ou discutez avec l’agent conversationnel de Meta, vous acceptez que vos données (selfies, conversations) puissent être utilisées pour améliorer ces services, y compris en les partageant avec des tiers comme Google pour obtenir des résultats de recherche.
Des Standards Communs unifiés
Parallèlement à ces mises à jour, Meta unifie également ses Standards Communautaires, qui régissent les contenus et comportements autorisés, en un seul document couvrant Facebook, Instagram, Messenger et Threads.
En résumé, Meta procède à des ajustements mineurs mais bienvenus de ses conditions légales, dans un souci de clarté et de transparence. Rien de disruptif mais des précisions utiles sur :
- L’acceptation tacite des conditions lors de l’utilisation des apps
- L’interdiction sans équivoque du scraping de données
- L’usage encadré des fonctionnalités d’avatar et d’IA
Des évolutions à surveiller pour tous les utilisateurs, professionnels du marketing digital, développeurs et entrepreneurs qui s’appuient sur les plateformes de Meta au quotidien. Car s’il est crucial pour Meta de protéger les données de ses utilisateurs, il faut bien comprendre les règles du jeu pour en tirer le meilleur parti de façon éthique et responsable.
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