Imaginez-vous perdre progressivement la vue avec l’âge, et découvrir soudainement qu’après vos 60 ans, vous serez privé des aides essentielles pour vivre avec ce handicap. C’est l’injustice criante que dénonce aujourd’hui l’association Valentin Haüy dans une campagne choc réalisée par l’agence Josiane.

La Déficience Visuelle, Fléau Grandissant du Grand Âge

Selon les projections de l’OMS, le nombre de personnes atteintes de déficience visuelle dans le monde devrait tripler d’ici 2050. En cause, le vieillissement de la population et la prévalence de pathologies liées à l’âge comme la DMLA, les glaucomes ou encore la cataracte. Rien qu’en France, près de 2 millions de personnes sont concernées.

Perdre la vue avec l’âge entraîne des conséquences dramatiques : perte d’autonomie, isolement social, détresse psychologique… Un accompagnement adapté est indispensable pour préserver la qualité de vie. Pourtant, c’est loin d’être le cas pour tous.

Une Loi Inégalitaire et ses Promesses Non Tenues

La loi du 11 février 2005 prévoyait une aide spécifique, la Prestation de Compensation du Handicap (PCH), pour les personnes en situation de handicap. Mais celle-ci trouve ses limites lorsque le handicap survient après 60 ans. Malgré la promesse d’une suppression de cette barrière d’âge sous 5 ans, rien n’a changé depuis près de 20 ans.

Se retrouver dans cette situation, qui sera malheureusement celle de beaucoup de gens dans les années à venir, sans pouvoir bénéficier de l’intégralité des aides nécessaires… Tout ça parce qu’on a plus de 60 ans ! C’est inadmissible.

– Valérie Carlon, Responsable Communication à l’association Valentin Haüy

Cette discrimination liée à l’âge prive les seniors déficients visuels des aides humaines, techniques et financières dont ils ont cruellement besoin. Avec la part grandissante du grand âge dans la population, c’est un véritable enjeu de société.

Faire Bouger les Lignes par l’Humour Noir

Pour alerter sur cette injustice méconnue, Valentin Haüy et l’agence Josiane ont choisi l’arme de l’humour noir et du ridicule. Dans un film aussi absurde que la loi qu’il dénonce, on assiste à l’anniversaire des 59 ans d’un homme.

Lorsque celui-ci apprend qu’en cas de déficience visuelle passé 60 ans il sera privé d’aides, c’est la panique générale. Les convives vont tout tenter désespérément pour perdre la vue par tous les moyens avant d’atteindre l’âge fatidique : cure-dents, bougies, bouchons de champagne… Une course folle et loufoque sur fond de « Avec ces yeux-là » d’Aznavour !

Pour attirer l’attention sur une cause, on émeut le plus souvent, on choque parfois et on fait rire rarement. Nous avons décidé de faire rire en choquant !

– Jérôme Diez, Directeur de la Création chez Josiane

Au-delà du rire, le film invite à une prise de conscience. Partagé massivement sur les réseaux sociaux, son but est clair : mobiliser l’opinion pour faire pression sur les pouvoirs publics. Un combat crucial et urgent pour des milliers de personnes âgées malvoyantes laissées pour compte.

Soyons tous Acteurs du Changement !

Cette campagne percutante nous rappelle que derrière chaque loi abstraite se cachent des vies humaines impactées. Que la vieillesse et le handicap peuvent frapper chacun d’entre nous ou nos proches. Et que fermer les yeux sur une injustice, c’est en être complice.

Alors n’hésitez pas à relayer massivement le film et le message de Valentin Haüy. Signez la pétition, interpellez vos élus. Chaque voix compte pour rétablir l’équité dans l’accès aux aides, quel que soit l’âge.

Faisons en sorte que la perte de vision ne rime plus avec perte de dignité et d’autonomie pour nos aînés. C’est un combat collectif pour une société plus juste et inclusive, où vieillir ne sera plus synonyme de discrimination. Nous avons tous un rôle à jouer, alors engageons-nous dès maintenant !

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