Maintenant que les flammes olympiques se sont éteintes sur le Stade de France, il est temps de faire le bilan de ces Jeux Olympiques de Paris 2024 qui ont tenu toutes leurs promesses. Au-delà des exploits sportifs et des médailles, un autre enjeu de taille s’est joué en coulisses : la bataille des annonceurs pour capter l’attention des téléspectateurs. Kantar Media nous dévoile aujourd’hui les chiffres clés de l’activité publicitaire durant les retransmissions en direct sur les chaînes de FranceTV.

130,8 millions d’euros et 2856 spots : les annonceurs ont misé gros

Les Jeux Olympiques représentent une opportunité en or pour les marques de rayonner à l’international. Cette édition parisienne n’a pas fait exception avec des investissements conséquents de la part des annonceurs. Au total, 106 annonceurs ont dépensé 130,8 millions d’euros bruts pour diffuser 2856 spots publicitaires sur les chaînes de FranceTV durant les épreuves. Un budget colossal qui reflète l’attrait des marques pour cet événement planétaire.

Le podium des plus gros investisseurs

Sans surprise, on retrouve les géants mondiaux en tête des budgets publicitaires durant ces Jeux :

  • Apple s’empare de la première place avec 10,8 millions d’euros investis pour 171 spots.
  • Procter & Gamble se hisse en 2ème position avec 10,2 millions d’euros et 214 spots diffusés.
  • Le constructeur automobile français Renault complète ce podium avec 10 millions d’euros dépensés pour promouvoir sa nouvelle Renault 5 électrique à travers 148 spots.

Des montants qui donnent le tournis mais qui s’expliquent par l’audience mondiale générée par les Jeux Olympiques. Pour les marques, c’est l’assurance de toucher un public extrêmement large en un temps réduit.

Les temps forts publicitaires

Certain espaces publicitaires étaient particulièrement prisés par les annonceurs durant ces Jeux, offrant une visibilité optimale :

La Caisse d’Épargne a réalisé l’investissement le plus élevé pour une seule publicité, avec un montant de 320 850€ pour un spot de 60 secondes diffusé lors de la cérémonie d’ouverture.

Un choix stratégique pour bénéficier de l’exposition maximale offerte par cet événement suivi par des centaines de millions de téléspectateurs à travers le monde.

Paris 2024 vs Tokyo 2020 : des chiffres contrastés

Si l’on compare ces chiffres avec ceux des précédents Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 (décalés à 2021 en raison de la pandémie), on observe des différences notables :

  • Tokyo 2020 avait attiré plus d’annonceurs (164 contre 106 pour Paris 2024).
  • Les spots publicitaires étaient également plus nombreux en 2021 avec 3314 spots diffusés (contre 2856 cette année).
  • En revanche, les recettes publicitaires étaient bien inférieures avec seulement 17,3 millions d’euros (contre 130,8 millions pour Paris 2024).

Cette différence s’explique principalement par le décalage horaire avec le Japon. Les épreuves étaient diffusées entre minuit et 15h en Europe, réduisant fortement les audiences et donc la valeur des espaces publicitaires.

Que retenir de ces chiffres ?

Au-delà des sommes en jeu, ces données révèlent surtout les différentes stratégies des annonceurs pour tirer profit de l’audience mondiale des Jeux Olympiques. Si certains misent sur un nombre réduit de spots à fort impact, d’autres optent pour une présence publicitaire massive. Des choix qui reflètent les enjeux pour chaque marque : notoriété, image, lancement de produit…

Une chose est sûre, l’investissement réalisé par les annonceurs sur les chaînes de FranceTV durant les Jeux de Paris témoigne de l’attractivité toujours aussi forte de ce rendez-vous planétaire. Dans un contexte publicitaire de plus en plus éclaté, les Jeux Olympiques restent une valeur sûre pour les marques. Et au vu des audiences et de l’engouement suscité par cette édition parisienne, on peut parier que les annonceurs seront encore au rendez-vous pour les prochains Jeux de Los Angeles en 2028. D’ici là, ils ont quatre ans pour affûter leurs stratégies et leurs budgets publicitaires !