Imaginez un monde où créer un site web, une application ou une plateforme ne nécessiterait aucune connaissance en codage. C’est la promesse du no code, un mouvement qui révolutionne l’accès au développement numérique. Mais cette démocratisation s’accompagne aussi de défis en termes de responsabilité, de cybersécurité et d’impact environnemental.
Le No Code, Kézako ?
Le no code désigne un ensemble d’outils permettant de créer des solutions numériques sans écrire une seule ligne de code. Grâce à des interfaces visuelles intuitives, il rend le développement accessible à tous, même aux non-techniciens. Ses racines remontent aux CMS et éditeurs HTML des années 2000, mais c’est dans les années 2010 qu’il a pris son véritable essor, porté par des plateformes comme Webflow, Bubble ou Airtable.
Le no code élimine les barrières techniques à la création d’applications et facilite l’accès aux outils nécessaires pour mettre en œuvre des projets à impact.
No Code et Accessibilité : Démocratiser le Numérique
En permettant à chacun de devenir acteur de la transformation digitale, le no code s’impose comme un levier majeur d’inclusion numérique. Erwan Kezzar, co-fondateur de Contournement et NoCode for Good, souligne :
Il y a une dimension de démocratisation dans le no code. C’est un moyen d’autonomiser les gens et de permettre à des profils non-techniques de mettre en place leurs propres solutions eux-mêmes.
– Erwan Kezzar, Contournement et NoCode for Good
Mais le no code a aussi ses limites. Sans possibilité de personnalisation avancée, les applications restent tributaires des fonctionnalités des plateformes. Et pour des besoins complexes, les performances peuvent être moindres comparées à un développement traditionnel.
Un Accélérateur de Projets à Impact Positif
Par sa capacité à démocratiser l’innovation et à outiller les acteurs de la Tech for Good, le no code se positionne comme un formidable levier pour les projets à impact social et environnemental. Victoria Mandefield, fondatrice de Solinum, témoigne :
Les outils no code nous ont permis d’optimiser le temps des équipes. Nous avons automatisé les onboarding, offboarding, le suivi des financements, les actions répétitives, l’administratif et la comptabilité.
– Victoria Mandefield, Solinum
Autre exemple : en plein confinement, Erwan Kezzar a pu développer en un temps record une application mobile no code pour aider l’association Banlieues Santé à diffuser l’information et organiser des livraisons de repas.
Enjeux Environnementaux et Potentiel Inclusif
Malgré ses promesses, le no code n’est pas exempt d’impact environnemental. Jean-Marc Jancovici rappelle que le numérique est responsable de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. L’effet du no code dépendra donc des choix et intentions de ceux qui l’utilisent.
En revanche, il pourrait contribuer à féminiser les métiers du numérique. Selon Peggy Vicomte de Femmes@numérique, en gommant certains freins techniques, le no code peut aider à effacer les stéréotypes qui découragent les jeunes femmes de s’orienter vers ces filières.
Vers Une Adoption Technologique Responsable
Pour devenir un pilier durable de l’innovation numérique au service de l’économie sociale et solidaire, le no code doit s’inscrire dans une dynamique de responsabilisation des utilisateurs et de vigilance quant à l’empreinte de chaque application. C’est à ce prix qu’il pourra révéler tout son potentiel comme accélérateur de projets à impact positif.
- Démocratiser l’accès aux outils numériques
- Accélérer les projets Tech for Good
- Autonomiser les organisations à mission
- Maîtriser l’impact environnemental
- Favoriser une adoption technologique responsable
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