Rire est le propre de l’Homme, dit-on. Mais qu’en est-il des marques ? L’humour reste encore un levier marketing sous-exploité par les annonceurs, malgré son formidable potentiel. Catalyseur d’émotions, booster de mémorisation et créateur de connivence avec le public : bien maîtrisé, l’humour peut faire des merveilles en termes d’efficacité publicitaire. Mais attention, un pas de travers et c’est le bad buzz assuré ! Alors, comment trouver le bon équilibre ?
L’humour, un puissant levier d’engagement
Selon une étude Oracle, 90% des consommateurs ne se souviennent vraiment que des publicités humoristiques. C’est dire la force de frappe de ce levier ! En faisant rire, une marque crée une connexion émotionnelle avec son public. Elle apparaît plus sympathique, plus proche. L’humour permet de casser les codes de la communication descendante traditionnelle.
Faire de l’humour, c’est accepter de se mettre à nu et au même niveau que son interlocuteur.
– Bruce Vinci, DG de Fantastic
Dans un feed surchargé de contenus, une touche d’humour permet de sortir du lot. C’est particulièrement vrai auprès de la génération Z, qui consomme la publicité différemment et apprécie quand une marque sait se montrer décalée et autodérisive.
Rire pour mieux faire passer des messages
L’humour peut aussi être un formidable outil pour aborder des sujets sensibles ou délicats. Il permet de désacraliser et de rendre des thématiques plus accessibles et appropriables par le public. L’agence Fantastic l’a bien compris, en déployant l’absurde pour :
- Dénoncer l’absurdité d’un décret anti viande végétale pour la marque ACCRO
- Briser le tabou des canalisations bouchées pour La Compagnie des Déboucheurs
Dans le second cas, le format tutoriel décalé a permis de vulgariser des gestes techniques en marquant la personnalité de la marque. Preuve que l’humour sait s’adapter à tous les canaux !
Trouver le juste équilibre
Mais attention, manier l’humour en marketing nécessite doigté et subtilité. La frontière est mince entre une bonne blague et un dérapage de mauvais goût. Tout est une question de ton, de contexte et de cible. Il faut savoir rire avant tout de soi-même, être en phase avec les insights consommateurs.
Il n’y a pas un type d’humour standard. L’important est de faire rire l’annonceur et l’agence avant tout !
– Lucas Ducreux, Concepteur-Rédacteur Fantastic
Des campagnes comme The worst song ever de Rosa Paris pour Monoprix ou Supergeil de Jung von Matt pour EDEKA sont des exemples inspirants de créations publicitaires mémorables et efficaces grâce à l’humour. Décalage, absurde, lourdeur assumée… À chaque marque de trouver sa propre tonalité, en fonction de son ADN, de ses valeurs et de sa cible.
L’humour, un levier d’avenir
Dans un monde publicitaire de plus en plus homogène et lisse, l’humour apparaît comme une voie différenciante prometteuse pour les marques. À condition de l’exploiter avec stratégie, authenticité et audace mesurée. Le consommateur, lui, ne demande qu’à rire de bon cœur avec ses marques préférées. Alors, prêt à devenir un comique de la pub ?
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