Le projet de loi de finances (PLF) pour 2025, publié en octobre 2024, prévoit des coupes budgétaires touchant de nombreux secteurs, dont celui de la formation professionnelle. Quels impacts ce PLF 2025 aura-t-il sur les organismes de formation et l’emploi dans ce domaine ? Quels nouveaux défis devront-ils relever pour s’adapter et poursuivre leurs missions ?
Baisse des ressources allouées à la formation professionnelle
Selon les détails du PLF 2025, le budget de France Compétences, l’organisme de régulation et de financement de la formation professionnelle, sera réduit de 500 millions d’euros. Cela aura inévitablement un impact sur les ressources disponibles pour financer les formations.
Les dispositifs comme le Compte Personnel de Formation (CPF) et les subventions publiques pour la formation pourraient ainsi subir des restrictions. Les organismes de formation craignent une baisse de la demande et des difficultés à maintenir leur offre.
Réduction des incitations à l’apprentissage
Le PLF 2025 prévoit également une diminution des primes pour l’embauche d’apprentis. L’aide passera de 6000€ actuellement à 4500€ en 2025, soit une baisse de 25%. Cela risque de réduire l’intérêt des employeurs pour l’apprentissage et donc les formations associées.
Les organismes de formation devront redoubler d’efforts et d’innovation pour continuer à proposer des parcours d’apprentissage attractifs malgré la baisse des aides.
Suppression de postes et d’aides à l’emploi
Autre mauvaise nouvelle du PLF 2025 pour le secteur : la suppression de 500 postes dans France Travail, le service public de l’emploi. Cela affectera les missions locales d’accompagnement des demandeurs d’emploi, et donc potentiellement leur accès à la formation.
De plus, certains contrats aidés comme les emplois francs vont disparaître. Les organismes de formation auront plus de mal à obtenir des financements pour former les publics éloignés de l’emploi.
Quels défis pour les acteurs de la formation en 2025 ?
Face à ces baisses de budget, les organismes de formation vont devoir s’adapter :
- Optimiser leurs coûts et chercher de nouvelles sources de financement
- Créer des partenariats avec les entreprises pour co-financer des formations
- Obtenir la certification Qualiopi pour accéder aux fonds publics
- Référencer leurs offres éligibles dans les répertoires officiels (RNCP, RS)
La priorité sera d’adapter les formations aux besoins du marché du travail. Secteurs en tension, métiers d’avenir, compétences transférables… Les organismes devront faire preuve d’agilité pour proposer des parcours pertinents et attractifs malgré un contexte budgétaire tendu.
Autre défi : la digitalisation accrue des formations. Avec la baisse des financements, proposer plus de contenu en ligne, de l’auto-formation encadrée ou du blended learning permettra d’optimiser les coûts. C’est aussi un moyen de toucher un public plus large.
Enfin, les organismes de formation devront plus que jamais soigner leur image de marque et leur communication. Dans un contexte tendu, inspirer confiance et prouver la qualité de ses formations sera clé pour attirer des financements, des apprenants et des partenaires.
Conclusion : un secteur de la formation en pleine mutation
Le PLF 2025 marque un tournant pour le secteur de la formation professionnelle, avec des baisses de budget significatives qui vont obliger les acteurs à se réinventer. Optimisation des coûts, digitalisation de l’offre, partenariats renforcés avec les entreprises… Les défis sont nombreux pour les organismes de formation.
Mais cette période de transition est aussi l’occasion d’innover et de renforcer la qualité et la pertinence des formations, en accord avec les besoins de compétences d’aujourd’hui et de demain. Les acteurs les plus agiles et visionnaires en sortiront renforcés. L’avenir du secteur s’annonce certes complexe, mais aussi passionnant et plein d’opportunités pour ceux qui sauront s’adapter !
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