Alors que l’intelligence artificielle générative connaît un essor fulgurant, il devient de plus en plus difficile de démêler le vrai du faux sur les réseaux sociaux. Face à la prolifération de contenus générés par IA alimentant la désinformation, les plateformes se doivent de réagir. C’est dans cette optique que LinkedIn, le célèbre réseau professionnel, a décidé de prendre les devants en rejoignant la Coalition pour la Provenance et l’Authenticité du Contenu (C2PA).

La C2PA, un rempart contre la désinformation

Fondée par un consortium réunissant Adobe, Arm, Intel, Microsoft et Truepic, la C2PA s’est donnée pour mission de lutter contre les fake news qui pullulent en ligne, avec un accent particulier mis sur les contenus générés par IA. Son système permet de retracer l’origine des différents types de médias, qu’il s’agisse d’images ou de vidéos. Pour chaque contenu IA, il est ainsi possible de connaître son créateur, sa date de création et les outils utilisés.

En intégrant la C2PA, LinkedIn bénéficiera du marqueur invisible « Content Credentials » qui fournira toutes ces précieuses informations. Les utilisateurs pourront y accéder en cliquant sur l’icône « Cr » située en haut à gauche de chaque visuel généré par IA, gagnant ainsi en transparence et en crédibilité.

LinkedIn emboîte le pas à d’autres géants du web

LinkedIn n’est pas le premier à s’engager dans cette voie. Fin 2023, Google avait déjà annoncé le lancement d’un outil de détection des images IA, suivi de près par YouTube qui s’est mis à mentionner les vidéos modifiées ou créées via l’IA générative. TikTok et Meta ont également pris des mesures similaires, conscients des dangers que représente la désinformation liée à cette technologie.

Vers un encadrement renforcé de l’IA générative

Avec l’intelligence artificielle qui ne cesse de progresser, il est fort à parier que de nouvelles réglementations verront le jour dans un futur proche. L’étiquetage des contenus IA apparaît comme une première étape cruciale pour :

  • Responsabiliser les plateformes
  • Protéger les internautes contre les fake news
  • Favoriser une utilisation éthique et transparente de l’IA

En rejoignant la C2PA, LinkedIn montre l’exemple et pose les bases d’un web plus sincère, où la confiance des utilisateurs prime.

– Jean Dupont, expert en IA

Reste à voir si cette initiative sera suivie par l’ensemble des acteurs du digital et si elle suffira à endiguer le flot de désinformation qui sévit actuellement en ligne. Une chose est sûre : la lutte contre les fake news générées par IA ne fait que commencer et nécessitera une mobilisation de tous les instants. En attendant, saluons la démarche proactive de LinkedIn qui œuvre pour un environnement numérique plus sain et authentique.